FESPACO : Longs métrages (1)

A ce jour, je n’ai vu que trois longs métrages : Fre de l’éthiopien Kinfe BANBU, L’interprète de Olivier M. KONE et Frontières de Apolline W. TRAORE. Et fruit du hasard, tous ces trois films sont des histoires de femmes.

FRE retrace l’histoire d’une petite orpheline de mère de 15ans devenue le centre d’intérêt de son père qui ne vit que pour elle. Leur complicité est si forte qu’elle le pousse quasiment dans les bras d’une femme amoureuse de lui et à laquelle il a du mal à avouer ses sentiments. Fre est jeune, intelligente, vive et espiègle. Malheureusement sa vie bascule quand elle est victime de viol. Son père plonge dans le désespoir et le film nous entraine dans les tristes réalités de la vie Éthiopienne entre insécurité, cupidité, questions de santé publique et de justice sociale.
J’ai pleuré en regardant ce film et j’ai été plus qu’heureuse lorsqu’à la fin de la séance, j’ai aperçu la jeune interprète de Fre dans la salle. C’est un drame certes mais je le vous le recommande vivement. Malheureusement la dernière projection au FESPACO a eu lieu aujourd’hui même à 11h.

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Le film ivoirien L’interprète est le film dont j’ai le plus vu la publicité sur les réseaux sociaux durant le FESPACO. L’équipe de communication n’a pas lésiné sur les moyens pour attirer le plus de public aux différentes projections. J’ai assisté à la première projection qui a eu lieu au cinéma Nerwaya, cinéma que j’ai mis près d’une heure à trouver. J’ai donc raté le début du long métrage mais l’intrigue n’était pas encore jouée. J’ai trouvé que le film tirait un peu en longueur mais les différents rebondissements m’ont vite fait oublier cet aspect. L’interprète est un film comme on les aime ici. Il y a de l’amour, de la trahison, du suspense, de la mode, de belles voitures, etc… bref un véritable divertissement.
Naturelle est belle, reconnue dans son métier et épouse d’un homme qui lui passe tous ses caprices. Mais elle s’ennuie. Et quand elle rencontre un riche client américain qui lui fait la cour, elle bascule dans l’adultère et finit par se retrouver mêlée à une histoire de meurtre.
Le film s’achève sur une scène de retrouvailles des plus extraordinaires et nous donne envie de connaitre la fin de l’histoire. On attend donc impatiemment la suite dans un second épisode.

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Frontières de la Burkinabé Apolline TRAORE nous a fait voyager, rire et pleurer. C’est l’histoire de quatre femmes qu’un voyage par la route vers Lagos réunit dans un même bus. L’une voyage pour la toute première fois hors de son pays natal, l’autre est expérimentée, a l’habitude de ces longs trajets qui l’ont rendu dure, froide et presqu’indifférente à tout ce qui se passe autour d’elle ; la troisième est jeune, amoureuse et naïve quand la dernière est une bagarreuse notoire mais désormais repentie. Le film nous emmène avec elles sur cette route parsemée d’embuches : corruption, chantage, viol, insécurité routière, meurtre.
J’ai eu un coup de cœur pour ce film dédié au courage de ces femmes qui affrontent jour après jour toutes ces vicissitudes de la vie pour un meilleur devenir, pour elles et leur famille. J’espère qu’il aura au moins un des trois étalons en compétition pour la catégorie Long métrage.

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